Uchaud : historique du temple


Le 22 août 1826, les protestants d’Uchaud, réunis dans un bâtiment servant de moulin à huile et appartenant au sieur Pierre Roux, dit Romain, se formaient en Société, appelée ainsi Société entre les Protestants d’Uchaud pour la construction d’un Temple.

Au nombre de 170, ces protestants, nommés comparants signèrent devant le Notaire Blanc, de Vauvert, les clauses et conditions de leur société, en présence de Henry Laget, ministre du culte protestant et de Etienne Fabre, sabotier et propriétaire, l’un et l’autre habitant et domiciliés à Bernis, témoins.

La société nomma un commission composée de 24 membre chargée de diriger les travaux de construction.

Cette commission est présidée par M. Pierre Dumond, maire d’Uchaud, M. Jacques Héraud, époux de Roux, est nommé secrétaire.

La somme de 8.000 francs, nécessaire pour l’édification de ce Temple, sera supportée par chaque sociétaire au prorata de ses moyens (chacun versera, des années 1827 à 1830, le X % de son imposition).

Le transport des matériaux, ainsi que l’extraction de moëllons, etc … seront assurés par les sociétaires qui s’engagent à fournir autant de journées « d’une charrette à deux colliers » qu’ils ont de fois 25 francs dans leur imposition, ou autant de journées de travail qu’ils ont de fois 6 francs dans leur imposition.

Ce n’est qu’en 1830, après avoir reçu l’ordre du Roi (Charles X, sauf erreur) d’acquérir et d’y construire un Temple, que la première pierre fut posée, sous laquelle fut scellée une bouteille contenant les noms des conseillers presbytéraux de cette époque (à droite de l’entrée). Il fut terminé en 1833. Un détail de poids à souligner en passant : les poutres, de plus de 14 mètres de long, furent acheminées du Nord, par radeaux, sur le Rhône jusqu’à Beaucaire, et, de là, à Uchaud, en charrettes, par les soins des frères Claude et Pierre Roger.

Avec quelle joie les protestants d’alors se réunirent dans une Maison, une Maison qui leur appartenait, LA MAISON DE DIEU.

En toute liberté, prendre le chemin du Temple, eux, les Protestants qui jusqu’ici se réunissaient dans la garrigue, au lieu dit La Creuzas ou alors au Moulin à huile lorsqu’il pleuvait, et cela avec une liberté relative !…

Mai 1852 : ce qu’il manquait à ce Temple si chèrement acquis, c’était une cloche sonnant l’Evangile et appelant les fidèles au divin rendez-vous. Une offrande fut organisée et bientôt, fondue par PERRE-PIERRON - Avignon, était acheminée la grosse cloche actuelle sur laquelle nous lisons : Conciliatrice volontaire et munificence des Protestants, domiciliés ou forainset au bas de cette cloche : que toutes vos affaires se fassent avec charité I.C. XVI - 14.

Extrait de l’Écho du Vistre de août-septembre 1954 : Histoire des temples du Cailar – par M. Léon PASQUIER.


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