29 rue des Arts 59100 Roubaix.
Historique : temple construit à partir de 1865 et inauguré le 15 août 1871 en remplacement d'un autre devenu trop petit et inadapté. Voir le temple précédent page suivante.
Par une généreuse contribution d’Isaac Holden, les travaux peuvent commencer. M. Holden est un grand industriel d'origine britannique, installé à Croix, ville dont il est bienfaiteur célébré encore aujourd'hui. Quelques membres de l'Église réformée de Roubaix, entrepreneurs d'origine alsacienne, livrent le bois qui marque le décor intérieur. Plusieurs patrons protestants fournissent des matériaux et de la main d’œuvre. Les membres contribuent par une souscription et des dons viennent de l'étranger. L'État, le Département du Nord et la ville de Roubaix accordent une subvention. Les plans sont de M. Shultess d'Amiens et le chantier a été dirigé par M. Dupire, architecte de la ville. Voir un peu d'histoire page suivante.
Description : en 1865, on entame le grand défi : l'achat d'un terrain rue des Arts pour y construire un temple et des annexes.
Un peu en retrait, le temple de la rue des Arts à Roubaix passe presque inaperçu aux yeux du promeneur. Mais l’édifice vaut pourtant le détour… Arrêtez-vous un instant face au numéro 29… un bel ensemble très homogène se dresse devant vos yeux.
C’est le temple, entouré de deux maisons. Le vitrail circulaire ornant sa façade évoque le soleil. Ou la lune ? Ses motifs aux formes florales font allusion à la nature. Ou bien sont-ils purement décoratifs ? En dessous, l’entrée du temple est coiffée d’un haut-relief représentant une bible ouverte. Rien d’étonnant, puisque le temple appartient à l’Église réformée de Roubaix ; on sait bien que la Bible est importante pour les protestants depuis la Réforme au XVIème siècle…
Les deux bâtiments latéraux renforcent l’harmonie symétrique de l’ensemble architectural. La maison paroissiale, à droite, répond au presbytère, à gauche. Le tout est construit dans le même style, sans doute conçu pour symboliser un équilibre - bien intégré dans la rue et dans la ville. En fait, le quartier se trouve valorisé par cet ensemble esthétiquement réussi. C’est peut-être l’un des plus beaux temples protestants en France.
L’intérieur de la nef unique est à la fois dépouillé et richement habillé de bois massifs vernis, joliment décorés de sobres reliefs sculptés. En bas, des lambris entrecoupés de petites fenêtres à vitraux colorés rappellent le bois des bancs, de la chaire, des panneaux de balustrades et même du plafond arrondi. En haut, les grandes fenêtres à vitraux colorés procurent une luminosité chaleureuse… “ Chaleur… ”. C’est peut-être le terme qui exprime le mieux les premières impressions de celles et ceux qui entrent.
Sur la façade, au dessus de la porte d'entrée, le fronton porte une bible sur laquelle on peut lire : le ciel et la terre passeront, mes paroles ne passeront point (Luc XXI, 33 ; Marc XIII, 31 ; Matthieu XXIV, 35)
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Photos : Claude Fiquet, tous droits réservés