9, bd de la Libération, 26100 Romans.
Historique : inauguré le 24 mars 1887. Voir compléments ci-dessous.
Description : à noter la croix huguenote à gauche de la porte d'entrée, et, au dessus de celle-ci, la Bible encadrée par l'alpha et l'oméga.
Voir la page de cette paroisse sur le site régional de l'ERF Centre Alpes Rhône.
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Photo : Christian Eyraud, tous droits réservés.
Après les Guerres de Religion du XVIe siècle puis la Révocation de l'Édit de Nantes par Louis XIV, les protestants restent peu nombreux à Romans. Lorsque la liberté des cultes est rétablie par Napoléon, au début du XIXème, les protestants romanais ne disposent ni d'un temple, ni même d'un ministre du culte. Les pasteurs des environs viennent dans notre ville pour les baptêmes et enterrements, et assez souvent les Romanais se rendent à Valence ou à Grenoble pour les mariages.
En 1843, Jean-Frédéric Vernier, pasteur de la Société Évangélique de Genève, arrive de Barcelonne, près de Chabeuil, et organise, avec le concours du pasteur Meynadier, de Valence, un local dans la maison Vinay, puis devenu trop exigü dans un appartement de la rue Perrollerie.
En 1882, on compte 80 protestants et 500 pour la région de Romans vers 1900.
Un rapport de police de 1884 dit « Une centaine de protestants célèbrent leur culte tous les 15 jours. Ils vivent honorablement sans donner lieu à aucune plainte ».
Le vote d’une subvention pour l’édification d’un temple suscite chez l’Impartial «l’écho d’une vive opposition» :
« Une demande formulée par le président du Consistoire de Valence a donné lieu à un vif débat au sein du conseil municipal (19 juin 1884). Il s’agissait d’une subvention de 4 à 5000 fr. pour l’établissement d’un temple protestant à Romans. On ne s’explique guère en effet qu’un conseil municipal, acharné contre les catholiques et prêt à leur imposer tous les sacrifices, témoigne tant de bienveillance aux protestants »
Le projet aboutit cependant, et, le 24 mars 1887, la cérémonie d’inauguration réunit un grand nombre de pasteurs, le maire et le premier adjoint ainsi qu’une foule de fidèles.
d'après Théodore Pascal.