Le Temple caché de Velaux

L’église Ste Trophime de Velaux, ville proche de Berre dans les Bouches du Rhône, fut tout d’abord un temple construit par les protestants vers 1620.

A la révocation de l’Édit de Nantes en 1685, la plupart des temples construits par les Huguenots ont été détruits, à de très rares exceptions près. Le temple de Velaux, transformé en église par les catholiques, est l’une de ces exceptions.

L'historien Gabriel Audisio, spécialiste de l’histoire des Vaudois, a maintes fois souligné le lien entre Velaux et la communauté vaudoise du Luberon. Comme pour les villages du Luberon, tout commença par un acte d’habitation : la transaction de 1514, dont la copie est toujours conservée aux archives municipales. Le « terroir dudit Vellaux était inhabité et la plus grande partie du terroir inculte… » et le seigneur du lieu, Esprit de Rousset, proposa donc un contrat à ceux qui acceptaient de « mettre le pied et de le retirer dans le lieux de Vellaux et comme dit le seigneur de l'Escriture vivre a la sueur de leur visage », formule consacrée que l'on retrouve dans la plupart des actes d'habitation.

Rien dans le texte ne précise l'origine des nouveaux venus, cependant Gabriel Audisio affirme qu'ils sont venus du Luberon.[1] Ces Vaudois étaient déjà surveillés par l'Inquisition, puis furent l’objet d’une véritable persécution, rendue tristement célèbre par le massacre de Mérindol en 1545. Toutefois, Velaux, par sa position éloignée, fut épargné et a pu servir de refuge aux malheureux échappés des villages du Luberon et du val de Durance.

Par la suite, une communauté réformée se maintint à Velaux où un temple fut construit vers 1620, suivant une architecture novatrice. Il était le seul temple des communautés aixoises et marseillaises au XVIIe siècle.

Récupéré par les catholiques à la révocation de l’Édit de Nantes en 1685, le temple fut transformé en église paroissiale. Il existe toujours, masqué, caché, mais préservé derrière le décor voulu par les catholiques.

Catholiques et protestants face à face.

Après l’Édit de Nantes, qui met fin aux terribles guerres de religion en 1598, chacun doit rentrer dans ses biens et dans ses droits, quels que soient les griefs à reprocher aux uns et aux autres. Il s'agit certes de « vivre paisiblement comme frères, amis et concitoyens », mais la coexistence de deux communautés si longtemps antagonistes reste problématique et difficile.

Velaux fait en effet partie des villes et villages où l'exercice du culte de la Religion Prétendue Réformée est autorisé depuis un édit de 1577, mais Velaux est en plus considéré comme une église de concession, au même titre que Manosque et le Luc[2].

Au début cependant, les protestants restent longtemps sans pasteur et ne disposent pas de lieu de culte qui leur soit propre. L'église Sainte Marie de Velaux, auprès du château, devra être restituée tôt ou tard au culte catholique.

Jusqu’alors et par la force des choses, l’édifice a pu être, comme à Lourmarin,[3] partagé entre l'exercice des deux cultes, sans que l'on sache exactement dans quelles proportions. Ce bâtiment ne devait pas représenter un enjeu bien important. L'état général en était peu reluisant, comme pour beaucoup d'églises rurales de cette époque troublée. Elles n'ont pas été entretenues; il manquait beaucoup d'objets pour le culte; les vêtements liturgiques avaient été perdus…

C’est alors que les catholiques obtiennent que la cure soit déclarée perpétuelle et inamovible : le 17 juin 1610, un curé devient réellement titulaire de la paroisse. « Vicaire perpétuel », il n’est plus le desservant nommé à l’année par un lointain chapitre d’abbaye. Le curé de Velaux est gradué, c'est-à-dire diplômé en théologie...[4] Les catholiques affirment ainsi leur priorité sur l’église Ste Marie, mais le curé n'a pas besoin, en réalité, de trop fourbir ses arguments, les réformés n'ayant toujours pas de pasteur en 1611, un an après l'assassinat de Henri IV par Ravaillac.

En fait, les protestants n’usent peut-être plus de l'église paroissiale, et se réunissent plutôt chez un particulier, puisqu'il est rappelé, par lettres patentes d'août 1612, qu'il n'est pas autorisé aux protestants de tenir des assemblées n'importe où. Cette situation de précarité ne pouvant convenir trop longtemps, les communautés vont développer leur antagonisme d’une toute autre manière avec la construction d'un lieu de culte réservé aux seuls protestants.

Le consistoire de l'Église réformée n'a pas de raisons d'hésiter, en 1616, à construire un temple à Velaux puisque l'article 16 de l'Édit de Nantes permet à ceux de la Religion Prétendue Réformée de « bastir des temples en tous les lieux où ilz ont droict d'exercice. »

C'est bien le cas à Velaux qui a rang d'église de concession et qui, de ce fait, permet aux protestants aixois et marseillais de pratiquer un culte interdit chez eux. Le terrain est donné par un négociant suisse de Marseille, Conrad Zellicoffer[5], mais la construction est aux frais de la communauté.

N'ayant pas la somme nécessaire, ils font un emprunt de 200 livres auprès du commissaire ordinaire de l'artillerie de France :« pour ladite somme estre employée au payement de la cotte desdits de la religion de ladite église pour la construction du temple qui sera basti au lieu de Vellaux pour les églises d'Aix, Marseille et Vallence, accordée la somme avec les autres de ladite église de marseille à la somme de troys cens livres et ladite somme de deux cens livre empruntée remettre entre les mains des anciens de ladite église de Marseille… »

Il est à remarquer que les anciens dont il est question ne sont pas de Velaux, mais « anciens de l'église préthendue refformée de ceste ville d'Aix… Jehan Cézar, marchand, Pierre Laumonier, maître menuisier, Melchion Arnaud, marchand boutonier… »

Ces artisans n'ont pas le droit d'exercer leur culte à Aix, mais ils sont tout de même constitués en église, une église qui intègre tous les fidèles de la région, ceux d'Aix, ceux de Marseille, et qui en accueille même de Valence...

Le temple de Velaux tient alors un rôle fondamental pour le protestantisme provençal. Il bénéficie enfin d’un ministre résidant en la personne du pasteur Barthélemy Recend , et Velaux sert de siège aux synodes provinciaux de 1625, 1626, 1634 et 1638.

 

La construction du temple


La plupart des murs de l’église catholique actuelle, en particulier la façade, orientée au soleil levant, restent en grande partie ceux du temple. Nous n’avons malheureusement pas le prix-fait, ce contrat passé entre le maçon et ses commanditaires, mais nous ne désespérons pas d’en trouver un jour la trace.

On peut supposer que le temple a été construit par les protestants entre 1616, date à laquelle l’emprunt de deux cents livres a été fait, et 1625, date à laquelle se tient un premier synode provincial.

L’acte d’emprunt de 1616 nous apprend que la quote part des églises de Marseille, d’Aix et de Valence est de trois cent livres, somme conséquente, qui ne dit rien de la quote part des protestants de Velaux. Sans doute le don du terrain par Conrad Zellicoffer suffit-il à représenter la participation des protestants velauxiens.

Nous savons par un prix-fait pour l’agrandissement du temple de Lourmarin en octobre 1592, quel pourrait être le prix en vigueur pour l’édification de murailles « de 2 pans et demy d’épéceur juques à 12 pans sur tous et de bas an ault de 2 pans ». Le maçon Pierre Flouquet de Cadenet demande la somme de 10 florins par canne, et reçoit en avril 1593, pour 63 cannes de murailles, 66 écus de 60 sous pièce, soit près de 200 £. Même si la comparaison est peu fiable à plus de vingt ans d’écart, on peut estimer que la somme de trois cents livres minimum est suffisamment conséquente pour que la construction soit de qualité.

Le temple a été construit en dehors du village, sur le bord du chemin qui descend vers la route de Berre à Aix, car l’Édit de Nantes imposait que les temples nouveaux soient en dehors des villes et des villages, pour ne causer aucun scandale vis à vis des catholiques. Cependant le terrain choisi va permettre de construire le temple face au soleil levant et adossé à la pente alors escarpée d’une des trois hauteurs qui forment le site d’implantation du village.

Ce lieu a semble-t-il été choisi de manière à respecter la vision d’Ézéchiel dans la Bible quant à l’implantation du nouveau temple : « …une très haute montagne, sur laquelle semblait construite une ville, au midi. »(Éz. 40, 2). La montagne n’est pas si haute, mais sa pente est escarpée ( toujours aujourd’hui ) et l’agglomération, autour du château, était alors bien au Sud de la nouvelle construction. De plus la façade est perpendiculaire aux rayons du soleil levant au solstice d’hiver.

La façade du temple a des airs de chapelle, mais ce qui surprend, ce sont les portes : deux portes jumelles, d’heureuses proportions, encadrées sobrement de pilastres ioniques, auxquelles on accède en montant un large perron de plusieurs marches. Séparées par un mur enduit, ces deux portes sont reliées par une corniche qui soutient à l’étage une ordonnance architecturale dans le style du début XVIIe siècle : deux volutes discrètes encadrant une niche centrale, occupée aujourd’hui par une statue de la Vierge à l’enfant.[6] En fonte, la statue XIXe est trop large pour la niche d’origine et il a fallu l’installer sur un socle rapporté qui empiète sur la corniche.

Que pouvait-il y avoir dans cette niche au début ? Les temples construits à la suite de l’Édit de Nantes portaient souvent les armoiries du roi Henri IV, roi de France et de Navarre. La niche peut les avoir abritées, comme elle a pu aussi être ornée de paroles de l’Écriture. Est-elle restée vide ? Une niche vide pouvait simplement avoir été ainsi voulue par le constructeur pour équilibrer la façade par ailleurs percée de deux larges fenêtres laissant entrer la lumière matinale à flots.

Seul décor, bien dans le style de l’époque, un pot à feu et deux boules engagées somment la moulure supérieure. Ce décor est probablement de même facture que les pieds-droits des portes, aux pilastres ioniques. L’harmonie de la façade parle d’elle-même. La sobriété de ce décor est loin des fioritures baroques dont sont alors surchargées les églises catholiques.

Les deux portes identiques, face à l’Orient trouvent leur origine symbolique dans la Bible : pendant la captivité des Hébreux à Babylone, le prophète Ézéchiel eut la vision du nouveau temple à construire : « Le temple et le sanctuaire avaient deux portes. Il y avait aux portes deux battants, qui tous deux tournaient sur les portes, deux battants pour une porte et deux battants pour l’autre. » (Ez. 41, 23-24.)

La construction est de plan rectangulaire, ordonnancée par un grand arc de la même pierre que les portes d’entrée, caché par la voûte et les plafonds de plâtre de l’actuelle église catholique, et qui soutient toujours les poutres de la toiture.

C’était le cas à Montpellier, « …un Temple dont le couvert étoit porté par un arc d’une longueur extraordinaire, fort dégagé, que tous les étrangers admiroient et disoient être le plus beau de l’Europe. »

Cette structure d’une grande sobriété a été voulue par les bâtisseurs du temple, conscients de construire du neuf et souhaitant renouer avec l’authenticité biblique.

 

Le temple devient église

Le temple de Velaux est menacé dès le séjour de Louis XIV à Aix en janvier 1660. Le clergé catholique ne réclame rien moins que la démolition des temples du Luberon (Mérindol, Lourmarin, Cabrières, La Motte d'Aigues…) mais aussi de ceux de la Seyne, Manosque, Le Luc et… Velaux.

Une enquête est diligentée,… des commissaires sont nommés,… la procédure dure plusieurs années. Le 19 mai 1662, les commissaires convoquent à Pertuis les différentes parties en cause: représentants du clergé catholique d'une part, « …et M. Jehan Bernard, ministre, et anciens et habitants faisants profession de ladite R.P.R. dudit lieu de Velaux, deffendeurs, d'autre. ».

Demandes et réponses sont enregistrées par les commissaires qui donnent ensuite leur avis.

Le 4 mai 1663, le roi se prononce en son conseil. Les arrêts tombent : treize temples doivent être démolis dans toute la Provence; l'exercice du culte est interdit dans une vingtaine de localités. Velaux est au nombre des temples épargnés avec Manosque, Mérindol, la Seyne et le Luc. Au total, les protestants de Provence ne peuvent exercer leur culte que dans huit localités.

Vingt-deux ans plus tard, les catholiques obtiennent très vite la confiscation du temple. Ils en font leur église dès le 3 décembre 1685, alors que la révocation de l’Édit de Nantes a été signée par Louis XIV à Fontainebleau le 17 octobre. « le Roy ayant fait abbatre les Temples des Huguenots du Royaume, et Monseigneur l’Archevêque ayant obtenu celui de Velaux pour en faire une église, la vieille église étant trop petite et sur le point de tomber en ruine ».

On consacre la somme de 1.340 £ pour faire les premiers aménagements. L’aspect du bâtiment en sera durablement affecté : Le maître autel est placé sur le jambage de l’arc qui soutient la toiture ; quatre autels sont appuyés sur les murs. L’église sera agrandie au Nord vers 1721 d’une chapelle, qui formera une nouvelle nef...

La disposition intérieure à trois nefs date du XIXe siècle. Les piliers, les plafonds et les cintres de plâtre ont été refaits en 1867, un « chœur » étant créé au nord du clocher.

C’est ainsi que la porte de droite de la façade s’est trouvée dans l’axe du maître autel et que l’arche a été masquée dans les combles. De nos jours, le décor intérieur de l’église, de style néo-roman, ne correspond absolument pas à la structure du bâtiment.

 

Un temple à l’architecture originale.

Aujourd’hui, le temple du Collet-de-Dèze, en Lozère, est le seul à présenter aux yeux de tous une structure identique avec une simple charpente en châtaigner dont les poutres s'appuient sur l’arc médian, plein cintre, en pierre de taille. Le même principe était appliqué à Anduze, Florac, Saint-Germain-de-Calberte, Lasalle, mais aussi à Orange où il fut remarqué par John Locke en 1675 : « une seule arche de pierre, pareille à un pont, embrassant toute la longueur de l’église et soutenant les chevrons comme la poutre maîtresse d’une maison. » A Velaux, cette arche est appuyée à l’ouest sur le clocher [7] dont la sobriété rappelle celle du temple d’Anduze.

Or, quasiment tous ces temples, élevés suivant une technique apparentée à celle de la construction des granges, halles ou arsenaux, ont été démolis à la révocation de l’Édit de Nantes.

Velaux possède donc, encore aujourd’hui, un témoignage extrêmement rare d’une architecture religieuse oubliée, un temple « caché » qui enserre de manière invisible le décor et l’architecture intérieure de l’actuelle église, réalisés au XIXe siècle.

L'Édit de Nantes, en autorisant les réformés à construire des lieux de culte qui leur soient propres à condition qu'on ne puisse les confondre avec une église catholique, a en quelque sorte été le catalyseur d'une production architecturale originale.

L’arche, moyen utilisé par les concepteurs du temple pour le couvrir, permettait de dégager un vaste espace, sans piliers, ce qui répondait à une conception nouvelle des lieux de culte ; une architecture nouvelle, influencée et produite à l'aide de la seule parole.

Le temple réformé n’est pas en effet une église au sens médiéval, construite à l’image de la cité de Dieu, de la Jérusalem céleste, ni un espace sacré, demeure permanente de Dieu sur terre, présent dans le pain consacré que l’on conserve auprès de l’autel, dans l’armoire appelée tabernacle.

Au contraire de l’église catholique, le temple protestant est d’abord une salle de réunion. Il ne devient « Tabernacle » que lorsque l’assemblée des chrétiens se réunit, Jésus étant alors présent au milieu d’eux. Les réformés ont bâti le temple en s’inspirant des règles lues dans la Bible, chez Ézéchiel, le prophète exilé à Babylone, ou encore dans les Chroniques qui décrivent la Maison de Dieu. Cette référence biblique leur permettait de signaler que le culte sacrificiel de l'ancienne alliance était achevé par la passion du Christ, et qu’ainsi tout lieu où se célèbre le culte de la nouvelle alliance, instauré par Jésus, « en esprit et en vérité » est un équivalent du temple de Salomon, voire du Tabernacle lui-même, contenant l’Arche sainte et les tables de la loi, tel qu’il est décrit dans l’Exode.

Nul besoin d’autels et de chapelles multiples, de coins et de recoins encombrés de statues. Le protestantisme, fidèle à sa préoccupation constante de la pureté du sentiment chrétien, privilégie la sobriété et le culte de la parole. C’est autour de la Bible, lue et commentée que se réunit la communauté, dans un espace fonctionnel, bien éclairé par le soleil du matin, un nouvel espace architectural unifié dont la dynamique propre tient à l'articulation entre le rassemblement d'une part, la référence à la Parole qui le convoque et au sacrement qui l'authentifie de l'autre.

C'est la fonction symbolique - le rassemblement de la communauté - qui a amené les concepteurs du temple de Velaux à interpréter la forme du plan central, inscrite depuis Constantin dans la tradition architecturale du Christianisme.

Seule une étude des sources protestantes de ce temps, associée à un examen architectural et archéologique du bâtiment pourra vraiment prouver l’originalité architecturale du temple de Velaux. On peut toutefois considérer comme acquis que l’arche soutenant la charpente du bâtiment est d’origine et que la façade, complètement décentrée par rapport à l’église actuelle, est en harmonie architecturale avec la grande arche et le clocher.

C’est bien là un « temple caché » d’une richesse patrimoniale certaine.

Jean-Jacques DIAS.

Sources et Bibliographie :

- Archives municipales de Velaux.

- Archives municipales d’Arles

- De nombreux documents d’archives (A.N. ou A.D.) sont consultables en ligne sur le magnifique site de Françoise et Bernard Appy : http://appy.histoire.free.fr/

- Bernard Reymond, L’architecture religieuse des protestants, Labor et Fides, Gap, 1996

- Foi et violence, la Provence au temps de la Réforme, ADBdR, Marseille, 1998

- Hélène Guicharnaud, Approche de l’architecture des temples protestants construits en France avant la Révocation, E.T.R. Montpellier ;Tome 75, 2000/4,

©. Photos et dessins de l’auteur.


[1] Pour lui, il n'y a aucun doute : « sur les 32 nouveaux habitants de Velaux, j'ai pu en trouver 22 soit 69% venus du Luberon et principalement de Lourmarin… » Cf. G. AUDISIO, Les Vaudois de Provence, 1987, p. 21.

[2] L'ordonnance du 23 février 1601 désigna trois églises où l’exercice du culte était concédé « …pour la grande étendue de la sénéchaussée de Provence… » : Le Luc, Manosque et Velaux. Quarante-deux localités qui avaient droit à l'exercice du culte, comme églises de possession ou de fief, le conservèrent alors.

[3] Catholiques et Protestants de Lourmarin se sont bien partagés l'usage de l'église paroissiale jusqu'en 1601. Un mur de séparation avait été construit : aux protestants la nef, aux catholiques le collatéral. Cf. Bernard Appy, Les Protestants de Lourmarin, D.E.A, Aix, 1994, p. 50.

[4] Il convient alors que les prêtres soient bien formés et vivent en conformité avec les principes du droit canon renforcés par le concile de Trente 1545-1563). On fonde séminaires et collèges. Avec la remise du collège royal aux Jésuites en 1621, Aix-en-Provence devient le centre local de la Contre-Réforme.

[5] Voir l’article sur la communauté protestante de Marseille.

[6] Lorsque le temple a été récupéré par les catholiques, en 1685, à la révocation de l’Édit de Nantes, ils se sont empressés d’établir en ce lieu le culte de la Vierge qui, nous le savons, est refusé par les réformés.

[7] Le clocher du temple abritait en 1683 une cloche dont l’airain dérangeait les catholiques, ceux de la Religion Prétendue Réformée « faisant mesme sonner la cloche de leur temple en mesme temps qu’on sonne celle de la paroisse dans les festes sollamnelles ». AN -TT 275/2 Velaux-contestations, 8.06. 1683.

14 avril 2006


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Document : aimablement transmis par Daniel ODDON.