Freycenet : le temple


temple de Freycenet  façade du temple de Freycenet

Freycenet 43200 Saint Jeures.

Histoire : 1873. Très tôt, la Réforme s’implante à Freycenet-de-Saint-Jeures. Les protestants de ce village, bien qu’éloignés de Saint-Voy où se trouve leur temple, restent attachés à leur religion au cours des siècles.. Logement des dragons du roi, martyres des pasteurs, amendes imposées pour la tenue d’assemblées clandestines, marquent l’histoire de cette partie de la paroisse de Saint-Jeures.

Lorsque la tolérance s’établit, à la fin du XVIIIème siècle, le village de Freycenet est composé essentiellement de Réformés, tandis que le bourg de Saint-Jeures demeure majoritairement catholique.

Ainsi, jusqu’en 1864, les protestants de Freycenet font partie de la paroisse de Saint-Voy dont ils fréquentent le temple. Cette communauté s’est cependant amoindrie avec la dissidence du Réveil des années 1820-1840 qui scinde les 1.200 protestants de Freycenet en 700 Réformés et 500 dissidents principalement libristes et darbystes.

Cette coupure au sien du protestantisme de la Montagne n’empêche cependant pas les Réformés de la section de Freycenet d’envisager la construction d’un temple. Ils décident de le placer au village de Freycenet, le plus important après le chef-lieu de Saint-Jeures. Le conseil municipal, composé principalement d’élus de Saint-Jeures ne se presse guère pour participer à cette construction. Après des années de démarches et de luttes, la construction commence en 1872. Le préfet impose d’office la contribution de la commune de Saint-Jeures, l’État accorde son aide et les fidèles de Freycenet versent la différence.

Le pasteur Bourbon, ayant établi sa résidence dans une maison qui lui appartient à Freycenet, opte d’ailleurs pour un ministère dans son village de 1869 à 1882.

Le lieu de culte, édifié dès la fin 1873, est très simple : un édifice rectangulaire avec de fenêtres hautes et étroites, un clocher surmontant le temple, l’austérité néogothique est rehaussée par les encadrements, les arcs de décharge, avec des combinaisons de matériaux notamment l’utilisation d’un granit noir.

L’agencement intérieur se limite à deux rangées de bancs avec, au fond, la chaire.

 

Bibliographie

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Photos : Robert PHILIT, tous droits réservés.
Texte : histoire et bibliographie par Gérard Bollon, tous droits réservés.