Le Mans : le temple au XVIIème siècle


documents iconographiques souhaités sur ce temple du XVIIe. Merci d'avance.

plan de la situation du temple du Mans au XVIIème siècle

Le Registre des délibérations du consistoire pour 1561-1562 mentionne comme lieux de culte, outre des maisons particulières, le Greffier, le Grenouillet et surtout les Halles qui se trouvaient sur l’actuelle place de la République.

Après la promulgation de l’édit de Nantes, les protestants du Mans cherchèrent à édifier un temple paroisse Saint-Ouen, près des murs de ville, ce qui entraîna une opposition du clergé (7 mai 1606) puis une délibération des habitants déclarant que, conformément à l’édit, le prêche devait se tenir à plus d’une lieue du siège d’un évêché. Ayant été déboutés de leur appel par un arrêt du Conseil du 30 mars 1610, les religionnaires manceaux construisirent leur temple à l’extérieur de la ville, paroisse de Sainte-Croix. Le terrain dénommé La Roche puis plus tard Bel-Air, d’une superficie de trois quarts de journal, leur fut donné par Jehan Pousset, sieur de la Tousche par un acte du 4 novembre 1610 confirmé le 7 mai 1611. La construction du temple était achevée quand, le 19 août 1617, les contrats précédents furent ratifiés par le sieur de la Tousche. On apprend par ailleurs par un document de 1639 qu’il existait un petit logement pour retirer et loger celui qui garde le temple.

Le temple a été détruit à la veille de la Révocation : le 17 septembre [1685] et jours suivans, en exécution des ordres du roy, le temple des hérétiques de la ville du Mans, nommé Bel-Air, situé derrière l’enclos de Maupertuis, paroisse Sainte-Croix, fut démoly.

Il existe aujourd’hui dans ce secteur de la ville une « rue de la Presche » qui tire probablement son nom de ce premier temple du Mans.

 

Bibliographie :

 

Légende de l’image : Secteur d’implantation du temple de 1617. Extrait du cadastre de la commune de Sainte-Croix, 1810 (Archives départementales de la Sarthe)


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Texte et illustration : Didier Travier, tous droits réservés.