Nîmes : l'histoire du cimetière

LE CIMETIÈRE PROTESTANT DE NÎMES EN RÉSUMÉ

A la révocation de l'Édit de Nantes, les protestants sont privés de tous leurs droits notamment du droit à une sépulture. Durant le 17^ème siècle les protestants nîmois ont eu l'usage des cimetières de la Porte de la Couronne, de la Bouquerie et de la Madeleine ; ces cimetières furent supprimés en 1685 après avoir été affectés aux catholiques en 1688.

C'est donc par personnes interposées que le consistoire de Nîmes, en application de l'ordonnance royale de 1776 (Louis XVI), va acquérir de 1778 à 1887, chemin d'Alais, des parcelles de vigne et olivette pour y enterrer les protestants hors agglomération et en des « lieux convenables ». La première parcelle acquise dite de ''Maruéjols'', personne intermédiaire du consistoire, se situe à gauche en entrant. C'est là qu'eut lieu le premier ensevelissement le 22 juillet 1782.

La loi de 1905 sur la séparation de l'Église et de l'État a été à l'origine d'un litige ayant pour objet le cimetière protestant, entre la Mairie de Nîmes et le consistoire. Le cimetière a été reconnu définitivement propriété de la communauté protestante nîmoise par arrêté rendu en Conseil d'État le 30 décembre 1910. Depuis, c'est par l'intermédiaire de l'association cultuelle de l'église réformée de Nîmes (A.C.E.R.N.) que cette communauté joue le rôle de la municipalité à l'égard des cimetières communaux pour tout ce qui concerne le service extérieur des inhumations (loi du 28.12.1904).

L'A.C.E.R.N. a créé une commission pour gérer le cimetière.

Le cimetière actuel représente :

5ha 41a 18 ca en superficie,
une chapelle,
6 000 tombes environ dont seulement 2720 sont dites actives ;
un columbarium,
un règlement intérieur, le dernier approuvé par le conseil presbytéral de 20 septembre 1995 ;
2 emplois en plein temps (jardinier et agent administratif) ;
90 ensevelissements en moyenne par an,
Grâce aux reprises de concessions abandonnées, quelques emplacements nouveaux sont mis à la disposition des protestants.

Il a fait l'objet d'une thèse de doctorat soutenue par Mme Anne NÈGRE, le 13 juillet 2000.

Il a été inscrit sur l'inventaire supplémentaire des monuments historiques par arrêté préfectoral du 27.12.2001.

Le cimetière protestant de Nîmes est le troisième plus ancien patrimoine de la région et le plus ancien patrimoine collectif de France. D'où son intérêt tant pour les notoriétés locales qui y son inhumées que pour l'architecture de ses tombes et sa végétation.

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